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De vrais papiers peints... Mario Bros. ?
Vous aviez autrefois parlé d'un site dont j'ai oublié le nom. On pouvait y commander des papiers peints aux motifs issus des premiers Super Mario Bros. et Donkey Kong. Quelle est l'adresse de ce site ? Je vais bientôt emménager dans un appartement que je voudrais décorer ainsi.
- Valentin -
Il s'agit du site Blik. Pour 75$ (environ 58€), il propose non pas des papiers peints, mais des planches d'autocollants géants et officiels de haute qualité, aux couleurs de Super Mario Bros., Donkey Kong ou New Super Mario Bros. Ajustables, retirables et réutilisables, ces stickers s'appliquent sur n'importe quelle surface plane et régulière (mur, sol, fenêtre, miroir, ordinateur portable...). En assemblant les multiples éléments que comporte chaque planche (blocs, ennemis, nuages, tuyaux, champignons), on peut obtenir des résultats impressionnants... On vous laisse en juger grâce aux images !
La fin du jeu en solo ?
Dans le n°101 de JVM, David Perry annonce la mort imminente des jeux en solo. Pour ma part, si c'était le cas, eh bien j'arrêterais de jouer, après pourtant une vingtaine d'années de pratique. Je pense que Mr Perry s'imagine que le jeu en solo va disparaître parce qu'il a décidé de ne plus en faire.
- Gérard -
Deux interprétations des propos de David Perry sont possibles. La première est littérale : "bientôt, le jeu en solo mourra". Cette prédiction a peu de chances de se réaliser : il existera toujours un public pour les jeux narratifs ("Raconter des histoires est l'une des plus vieilles activités humaines", rappelle David Cage, l'auteur d'Heavy Rain) et pour les jeux offline (en avril 2008, 43% des foyers américains ne possédaient pas de connexion haut-débit).
La deuxième interprétation est plus subtile et crédible : "bientôt, la quasi totalité des jeux, quel que soit leur genre, proposeront un mode multijoueurs". On s'y achemine déjà : qu'il s'agisse de GTA IV, Metal Gear Solid 4, Fable II, Gears of War 2 ou Call of Duty 5, les superproductions narratives les plus populaires de 2008 comportaient toutes des modes deathmatch ou coopératifs.
Toutefois, les modes solo de ces titres accaparent encore l'essentiel du budget, du temps de développement et des campagnes publicitaires, sûrement parce qu'ils sont extrêmement spectaculaires et scénarisés, et donc plus facilement "marketables" que les modes multijoueurs. C'est d'abord en promettant des expériences solo impressionnantes que ces jeux connaissent le succès et si, soudainement, elles disparaissaient, on peut parier que l'achat d'un nouvel épisode au prix fort se justifierait difficilement pour le consommateur.
Le jeu vidéo peut-il faire le bien ?
Je vous écris pour me faire l'avocat des jeux vidéo ! Enormément de personnes accusent les jeux à tort et à travers. Ce ne sont pas les gamers qu'il faut blâmer (surtout les plus jeunes) mais les parents... Les miens m'ont offert mes premiers PC et consoles, mais ils m'ont bien appris à distinguer la vie réelle et celle que l'on peut se "fabriquer" dans les RPG, par exemple. De nos jours avec la PS3 et la Xbox 360, on pratique des jeux tels que Call of Duty où le but est de tuer son ennemi avant de se faire abattre. Quand j'ai terminé une partie, je ne sors pas dans la rue pour faire un carnage. Lorsque j'ai passé mon permis, mes parents m'ont fait la morale sur les dangers potentiels en voiture après m'avoir regardé jouer à des titres comme Need for Speed ou Burnout où pour terminer premier, tout est permis. Pour résumer, ce ne sont pas les joueurs les fautifs mais bien la manière dont on leur a présenté la "vie virtuelle". Je pense que le journal de 20h est bien plus violent (on nous montre à l'heure du repas les guerres, attentats et autres événements mondiaux), mais personne ne le blâme. C'est pourquoi il faut arrêter de se voiler la face en accusant à tort les jeux vidéo mais plutôt prendre quelques minutes afin d'éduquer les plus jeunes joueurs.
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Ber
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Nous ne pouvons qu'abonder dans votre sens, cher lecteur amoureux de jeu vidéo. Toutefois, comme nous l'expliquions dans le Forum du JVM n°96, la bêtise des accusations adressées à l'industrie du jeu vidéo ne doit pas l'empêcher de se livrer à une auto-critique. L'usage de la violence dans les jeux, par exemple, s'avère souvent complaisant. Et plus largement, on peut déplorer que les superproductions ne profitent pas du large impact qu'elles génèrent sur des millions de joueurs pour aborder des thèmes plus enrichissants.
A la dernière Game Developers Conference, la game designer Jane McGonigal affirmait : "Nous autres, concepteurs de jeux vidéo, avons sous-estimé notre propre force. Longtemps, nous nous sommes concentrés sur notre capacité à captiver les gens. Mais récemment, nous avons réalisé que nous pouvions utiliser ce pouvoir pour faire le bien. A l'avenir, les game designers pourront influencer la réalité, nous rendre plus heureux, plus intelligents, rendre la planète plus résistante. Comment ? En intégrant des problèmes et des tâches du monde réel à un univers ludique. Il faut juste trouver une manière séduisante de le faire".
Ainsi, l'une des créations de McGonigal, le "jeu de rôle" World Without Oil, simulait une pénurie mondiale de pétrole. Et mobilisait l'intelligence de milliers de joueurs en vue de comprendre et de contrer les conséquences de notre dépendance à cette énergie fossile. Conclusion : si le jeu vidéo se frottait plus souvent à de tels sujets, il susciterait sans doute moins de critiques...

Syberia 3, un poisson d'avril ?
Le 1er avril, l'éditeur de Syberia 1 et 2, Microids, a eu la mauvaise idée de faire un poisson d'avril en annonçant un troisième épisode prévu pour juin 2010 ! C'est vraiment navrant. J'ai beaucoup d'humour, mais là ça ne passe pas du tout. Ce jeu mythique a séduit des centaines de milliers de personnes et je suis devenu un joueur sur PC grâce à ce jeu. Nous rêvons tous de vivre de nouvelles aventures avec Kate et ce n'est pas très intelligent de donner de faux espoirs à une communauté en demande depuis plusieurs années. Et le poisson d'avril marche tellement bien que des sites et magazines sérieux ont repris cette information complètement fausse !
- Christophe -
Détrompez-vous : Syberia 3 sortira bien sur PC. Emmanuel Olivier, le président de Microïds, l'a récemment confirmé dans un long communiqué de presse. En revanche, la sortie du jeu sur PS3 "pourrait effectivement se transformer en poisson d'avril", explique Olivier. Pour l'instant, la société hésite à développer une version PS3 du jeu, car "Sony Computer Entertainment a déjà censuré Microïds en 2003 en refusant que Syberia voie le jour sur PS2 aux États-Unis alors qu'il était pourtant paru en Europe sur cette même console", poursuit-il. "Il en a été de même pour une dizaine d'autres titres de Microïds". Par ailleurs, "les royalties exorbitantes exigées par Sony pour fabriquer des jeux sur ses consoles handicapent gravement la capacité de financement des producteurs indépendants. Microïds a ainsi versé à Sony plus de 15 millions d'euros de royalties sur l'ensemble de son catalogue, soit 55% de son chiffre d'affaires pour cette plateforme".
Selon Olivier, ce "manque à gagner" a pour l'instant "empêché Microïds d’avoir la capacité de réinvestir dans une suite ambitieuse". L'auteur de la série, Benoît Sokal, n'acceptera de superviser le jeu que si on lui donne les moyens financiers de réaliser un "titre exceptionnel". Pour les trouver, Olivier lance un "SOS à tous les fans de la série Syberia : mobilisons-nous pour soutenir la création indépendante et convaincre Sony de changer ses règles. Envoyez tous vos messages de soutien à l'adresse suivante : soutenonSyberia3surPS3 @microids.com". Pour nuancer les propos de Mr Olivier, on précisera tout de même que tous les constructeurs de consoles, et pas juste Sony, fabriquent les jeux des éditeurs tiers et touchent des royalties sur chaque unité vendue. C'est d'ailleurs Nintendo qui a inventé cette pratique dans les années 80, avec la NES.
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